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Face à ma vie
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16 janvier 2008

Let me rise

Dans une salle de l'iut, et c'est dur d'en trouver des vides. Mon grand père est mort hier après midi. On l'attendait tous mais on s'autorise à être triste maintenant. Je ne me sens pas concernée et comme je culpabilise j'essaie de me rendre triste en m'imaginant ce que ca me ferait si c'était mon mari qui était mort, ou mon père... non pas pour l'instant, j'ai un trop mauvais point de vue.... Obligée de remonter en Belgique, je sais ça peut paraître égoïste de parler comme ça, mais je n'ai pas envie de m'immerger tout un week end à porter la douleur des autres, à pleurer, les voir pleurer, me demander ce que je fous la et me dire qu'à cette heure ci je pourrais être sur scène entrain de jouer. Et pourtant c'est ce que je vais faire, pour ne pas qu'on dise que je n'en ai rien à foutre même si c'est le cas, je vais prendre mon masque le plus triste et me l'accrocher sur la figure. J'avais pas besoin de ça mais je crois que personne n'en avait besoin. 11,25 de moyenne selon mes calculs qui peuvent encore être faux, faudrait voir à pas être trop brillant dans cet IUT. Je verrais bien le rendu mais je suis quand même bien contente, un peu plus confiante pour la suite même si je sens qu'elle va être épuisante. Toujours pas de visualisation de mon futur. Je m'angoisse déjà à voir tous les formulaires à remplir pour le BTS, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de tout cela, je voudrais bien pouvoir souffler pendant une année, sans exams, sans profs, être dans le monde du travail mais aussi bien gagner ma vie et tout ça je sais bien que ce n'est pas franchement compatible. Je ne sais pas où je vais mais j'y vais et un peu trop vite à mon goût. Pas envie de grandir, ou alors si d'un coup, me réveiller un matin et savoir tout faire, tout gérer, tout ce qu'il faut pour une vie d'adulte, être prête à tout affronter, ce n'est pas le cas. J'ai commencé à écrire les paroles qu'on attend de moi, comme ça, pendant que l'eau de mes pâtes bouillait, je vais l'écrire en français sinon je sais que je n'écrirais plus qu'en anglais. Les phrases sont floues comme généralement à chaque début de compo. Je la fait dévier, je ne sais pas exactement de quoi elle va parler, uniquemment des impressions de foutage de gueule m'envahissent. A toujours me comparer aux autres que l'on trouve si normaux, a cette vie normale qu'on voudrais que je mène. Elle va s'appeler "Dehors" parce que ça a l'air tellement mieux que dans ma propre vie... 1 semaine seule à l'appart, j'avoue que ça fait du bien. Je crois que l'année prochaine je n'habiterais plus en coloc, ca devient dur, ça me fait un peu peur, je me dis que je ne serais jamais capable de supporter quelqu'un assez longtemps pour vivre avec lui en matière de couple mais M. me rassure et me dire que c'est bien différent. Je l'espère. Lundi, 7h30, je suis venue plus tôt pour voir les filles qui seront à la bourre finalement, je m'asseois dans cette cour où le vent souffle trop fort, il fait noir, il n'y a personne, oserais-je me la jouer Proust en disant que j'ai revisité une partie de mes souvenir grâce au "from yesterday" des 30 second to mars qui sonnent dans mon mp3? Ouais et putain c'est bon. Je sais que je suis toujours en vie, que j'aime toujours la music quand je prend le temps de l'écouter, je repense à tous ces trajets en bus que je fesais le matin pour m'emmener au lycée où la vie me semblait déjà si pénible, si j'avais su.... Je repense aux jeudi soir où je descendais à la MJC pour rencontrer ces 4 gars qui me fesait terriblement peur à l'époque, où les semaines me semblaient remplies de music, je fesais ça tout le temps, mardi soir et jeudi soir, puis tous les soirs ou je grattais pendant des heures toutes ces angoisses qui m'ont quittées, où je me détruisais aux mélodies les plus tristes que j'arrivais à composer... Un parfum nommé 16 ans, ouai il a bien raison, je voudrais revivre tout ça. Je n'ai pas encore confiance, je l'avoue, je me fais du soucis la plupart du temps, peur que tu te fasses du mal, c'est con hein? J'ai pris cette mauvaise habitude de vouloir te protéger sauf que je ne sais plus vraiment de quoi, peut être de toi, je ne sais pas bien, il faut que je fasse confiance, c'est trop con parce que c'est tellement bien ce qu'on vie. J'ai cette impression de voir un couple de jeunes hippies avec leurs sacs pour lequel ils parcourent le monde, n'ont plus de maison, ont tout envoyé se faire foutre, mais sont restés ensemble parce qu'ils sont les seuls à se comprendre. J'aime te regarder jouer, ça m'évade des merdes sur lesquelles je suis entrain de bloquer quand j'entends les notes raisonner. La vie a pas fini de m'en faire baver, je dois choisir mon camps mais j'hésite encore trop, j'ai l'impression que mes rêves de gamines sont entrain de me quitter, que tout ce que je touchais du doigt devient trop compliqué, j'ai l'impression de devenir comme toutes ces personnes que je méprisais parce qu'elles avaient renoncer à tout ça pour une vie banale dans leur bureau avec leur famille, je ne veux pas devenir comme ça.... J'ai encore 1h à tuer avant d'aller me faire chier dans un cours de site web, j'ai envie d'un café...
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