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Face à ma vie
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Face à ma vie
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2 décembre 2006

could you imagine?

je me réveille, resitue la scène. Le jour n'est pas encore levé, je le devine a la fente entre les volets. redressée dans le lit, la tête qui sonne et ce gene au milieu de la poitrine. J'appuie en esperant que cela s'arrete mais je sais que mon coeur est pret a éclater. En sueur, cela passe comme a chaque fois. L'angoisse me tire du sommeil et je n'ai plus qu'a veiller jusqu'au petit matin. Un mec est dans ce lit, un bon coup mais très con, mais ayant fait l'effort de me ramener dans l'état ou j'étais je ne peux que le remercier de m'avoir tenu la jambe. Je me lève trop vite, trop de choses encore dans le sang. je titube et m'affale dans le canapé qui fait fasse au lit. La chaine tourne toujours mais le CD est bouclé. J'ai oublié ce qui tournait la veille.

Une compile a lui, j'ai du etre bien lourde pour la mettre devant ce pauvre type et surement lui parler de mes problèmes de coeur. c'est un problème chez moi quand on me prend en pitié, si on me fait céder j'en raconte trois tonnes. prête a me faire du mal je met le cd en marche, 7 chansons. 1997 écrit dessus, de vieilles compos que l'on avait écrite tous les deux pendant toute une semaine que l'on s'était offert loin d'ici. Que du vent maintenant, que de la merde que j'ai fait. J'y est trop cru. Trop cru qu'il pourrait surmonter le groupe, les tournées, la dope. quelle conne. Je ne m'en fesais pas me disant que je trouverai quelqu'un qui me comprendrait certainement mieux. Et deux ans plus tard, quand tout s'est arreté pour moi, je me suis retrouvée royalement seule et personne pour me dire " on t'avais prévenu" seul le deal etait devenu une personne a qui je parlais encore. Cette envie de tout foutre par terre avait finalement pris le dessus et j'avais réussi a foutre la plus grosse merde que j'avais espérée. Le groupe avait croulé depuis que S avait fait une OD on avait chacun volé de nos propres ailes mais les tunes faisant je m'étais offerte de trop grande vacances, j'avais fini dans un squat minable et ma sortie quotidienne était pour aller me fournir.

La musique s'emballe. Je chope un pétard qui reste de la veille, il reste des sachets en tout genre mais le coeur cogne toujours, j'ai juste besoin de le calmer, pas de l'exciter davantage. je me recroqueville sur ce putin de canapé a 5000 balles. Je vais encore chialer, de toute façon, plus rien a de sens, je n'attend plus qu'un jour ou cette putin de capote trouée laissera cette merde m'emmener. En attendant, je me défonce, je casse tout ce qui me branche, la tune ne manque pas, putin de jolie gonzesse quand meme, j'ai fait un sale boulot, je ne m'en vuex que depuis peu. Je tire une grosse latte, une deuxième et encore une, le bad me guette. Je rampe a 4 pattes remonte sur le lit je m'asseois sur ce connard qui dort de tout son soul sans se douter dans quel état je suis actuellement.  je pointe un flingue imaginaire sur sa tempe, imagine déja le déclic de la gachette imperceptible avec le bruit de la balle déja partie, sa tête innondée de sang.

Du sang, qui a trop coulé ouai mais dans ma situation on a tendance a savoir que ce n'est pas ce qui nous achevera. je me remémore une derniere relation pendant la tournée sur l'album j'y crois. Après une soirée comme les autres a ne rien avoir d'autres a faire que ca, je lui avais dit que j'avais envie de trouver un moyen d'oublier tout ca autre puisque finalement la dope ca ne masquait que des choses qui resurgirait beaucoup plus violemment après. Il m'avait entrainé chez lui. Très propre sur lui, chez lui, le bon parfum du mec stable qui cherche pas les merdes qui n'a pas une vie extravagante sauf peut être au lit. effectivement. Une fois torse nu, ila vai retiré ce bijou qui trainait sur son cou trop parfait. La règle du jeu, dès qu'il sentait trop de violence en moi dans ma façon de lui faire 'l'amour, il la plantait sur la partie la plus accessible. Un cri m'échappait a chaque fois mais j'en venais à en redemander après un certain temps, on avait fini complètement vidés de toutes pensées, simplement allongés sur le dos, a sentir ce qui pouvait ruisseler encore et encore. Il m'avai porté dans sa baignoire, m'avait soigneusement lavée, habillée et ramenée. Je me suis réveillée le lendemain avec ce bijou autour du cou qui ne m'a plus jamais quittée.

le mec ne remue pas quand je balance un boum en appuyant sur la gachette. un rire nerveux m'envahit, c'est finit et je regrette. Les larmes viennent, en convulsion de tout ce que j'ai raté, tous ces cauchemars qui me réenvahiront dès que je m'endormirais. Mais c'est comme ca et chaque jour j'attend que ca finisse, pleine de regrets, je n'ai plus que ca.

Finalement je roule sur le coté, sonnée par tant de pensée. La cathédrale sonne 4h mais je ne sais pas quel jour nous sommes.

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