Flash back 6

Lumiere éclatante dans les yeux. musique assourdie dans le bus. bouche un peu pateuse tu remet les éléments a leur place. encore dans la salle de bain ou tu as voulu mourir la veille. Tu te redresse péniblement fourmillement dans le bras, tu ne l'as pas encore tué. Mais déja la serviette qui était enroulée autour se desserre. Tu réalise qu'il y a quelqu'un avec toi. tu redresses encore un peu la tete pour laisser la lumiere entrer et que tu puisses distinguer la silhouette de ce gars que tu vas jeter dans 3 s le temps de retrouver comment marche une langue pour formuler des mots.

Tu distingue une veste quiksilver qui n'appartient qu'a une personne. tu le pousse violemment contre le mur d'en face. Ce geste t'étire completement et le sang qui avait séché sur ton bras mélangé a des bouts de cotons craque laissant apparaitre de nouvelles larmes rouges. Il proteste reviens a la charge. " Putin mais laisse moi, moi et ma merde on va s'en sortir barres toi". Cette phrase est un peu trop violente mais c'est tout ce que tu trouves a dire la au réveil. " Arrete de déconner, jvais pas te laisser la, t'a vu ta gueule ce matin? C'est pas parce que t'as envie de te planter seule que j'ai pas le droit d'etre la pour te relever".

Il a dit ca, les mains croisés sur ses genoux. les yeux fixés dans les tiens qui fuient. Tu prends appui sur le rebord d'un évier ou l'eau n'a jamais coulé. Il te rassoit brutalement prend ton menton dans sa paume " Arrete putin arrete, jsuis la pour te rammasser alors si t'arrive pas a t'en passer moi jcomprend mais laisse moi faire ma part du job putin..."

Tu te dégages de son menton les yeux fixés sur les branches d'un arbres secouées par le vent. Minable ouais tu te sens bien minable de te faire assister comme ca. Et tu comprend pas pourquoi il s'acharne tant a se battre a ta place, a croire que plus il réparera plus ca se reconstruira. Tu voudrais y croire, mais ca te fait ca et tu controle plus rien, un bon shoot ne calme pas comme ca, ca ettouffe juste pour quelques heures.

Lentement tu rapproches tes yeux de la scene dont tu t'es éloignée. tu les poses sur ses mains qui sont lentement entrain de laver tout ca. Douce sensation du gant tiede, et de la peau qui réagit. Tes yeux se sont remplis de larmes sans que tu t'en rendes compte. Ca ne t'ai encore jamais arrivé devant quelqu'un. bouche entrouverte de surprise au moment ou il leve les yeux sur toi. La sienne prend la meme expression un air plus inquiet dans le regard. Pui de ce ton qu'il a de rassurant il te prend dans ces bras " On est la, toi et moi, t'en fais pas, jsais que c'est le bordel, on sait pas trop ou mettre les pieds, mais je te jure que vers quoi on va c'est beau, c'est meme tres bien. Faut juste que tu te laisses la chance d'y arriver. Et moi je serais toujours la pour te la donner."

Ces mots murmurés te font fondre en larmes. tu serres les dents la mains crispée a son épaule et tout ca te remonte a la gueule, coup de poing dans le ventre. Tu remercie la musique qui étouffe tes sanglots. et il continue de te murmurer tout ce qui te fait du bien, qui nettoit ce qui pourrait encore couler. tu le sers tellement fort qu'il doit pouvoir entendre les battements de ton coeur contre le sien.

Finalement il se redresse, toujours tres proche de ton visage. Tes yeux sont fixés par terre. Des deux pouces, il essuie les traces salées. Ca te fais legerement sourire parce que tu te sens stupide. il se releve, te donne un coup de main, fait ce qu'il faut pour que tu ais l'air d'avoir dormi sur un matelas, il te prend par l'épaule fait coulisser la porte trop étroite et déja tu te noies dans la musique beaucoup plus claire et forte qu'au réveil. C'est du bon rock qui cogne tu reconnais les paroles:

               " Juste fermer les yeux, pour qu'enfin tout aille mieux..."